31,3 %. C’est le pourcentage de consommateurs qui déclarent avoir acheté en ligne au moins un produit cosmétique au cours de l’année 2022, faisant du secteur de la beauté le 4ème marché e-commerce en termes de nombre de clients. Ce pourcentage devrait continuer de croître en 2023.
En France et à l’international, le secteur de la beauté et des cosmétiques est en plein essor depuis plusieurs années, et plus particulièrement sur le web. Tous les ans, les ventes de produits cosmétiques en boutique diminuent au profit des ventes en ligne.
Dynamisé notamment par des influenceurs populaires et très influents, l’innovation produit dont font preuve les marques et les nouvelles technologies digitales, le marché de la beauté est un secteur porteur auquel les consommateurs consacrent une bonne partie de leur budget.
Afin de trouver votre place sur le marché des cosmétiques, et de mieux comprendre les enjeux rencontrés par les retailers et e-commerçants en 2020, voici quelques tendances et chiffres clés du secteur de la beauté en 2022-2023.
Le marché de la beauté englobe différentes catégories de produits servant au soin et à l’embellissement du visage, du corps, des cheveux ou encore de la dentition :
Marché clé pour l’économie française, la beauté est un secteur dynamique en pleine expansion. Presque quotidiennement, de nouvelles marques et entreprises cosmétiques voient le jour autour de concepts révolutionnaires et inédits.
La position de leader mondial de l’Hexagone s’appuie sur un imaginaire très fort autour du mode de vie à la Française qui mêle prestige des marques, qualité du made in France, chic de la femme Française, patrimoine culturel et art de vivre.
Le marché de la beauté se répartie entre les grands acteurs historiques qui rayonnent au niveau mondial, et aux côtés desquels se développent de nombreuses PMEs :
Avec la naissance d’une véritable conscience écologique chez les consommateurs, les débats sur le parabène, les perturbateurs endocriniens et les ingrédients potentiellement cancérigènes, le marché de la beauté est l’un des secteurs les plus impactés par la vague du « naturel » et la tendance du « mieux consommer ».
Ainsi, bien que la majorité des acheteuses continue d’utiliser des cosmétiques conventionnels, elles plébiscitent de plus en plus les produits écologiques, sains et naturels, ainsi que les différentes certifications (bio, végan, etc.) qui n’existaient pas il y a encore 20 ans :
Si la tendance du bio et du naturel s’enracine, elle n’en reste pas moins un marché de niche : actuellement, ce type de cosmétique ne représente encore que 10 % des ventes de produits de beauté en France. Cette tendance devrait se confirmer pour 2022.
Afin de mieux comprendre l’état du marché de la beauté, voici quelques chiffres sur les habitudes de consommation des produits cosmétiques par les Françaises :
Les chiffres d’un sondage réalisé en 2020 (post confinement) révèlent que les Françaises tendent à réduire le temps qu’elles consacrent à leur routine beauté. Cela s’explique notamment par leur désir de se maquiller de moins en moins :
Le volume de produits de maquillage vendus a d’ailleurs reculé de 5,5 % ces dernières années.
La vente de produits cosmétiques se répartie comme telle :
En moyenne, les habitants de l’Hexagone achètent une cinquantaine de produits de beauté par an et consacrent 10 % de leur budget de consommation dans l’achat de produits cosmétiques :
Mais comment les consommateurs se procurent-ils leurs produits de beauté ? Ils achètent de moins en moins dans les magasins de grande distribution, et se tournent de plus en plus vers des produits « éthiques » et boutiques spécialisées :
Lorsque les magasins sont fermés ou que se déplacer en boutique n’est pas possible, les consommateurs se retranchent massivement vers le e-commerce. Ainsi, en plein confinement, le chiffre d’affaires de la beauté en ligne a augmenté de 73 % par rapport à l’année précédente, sur la même période.
Si les consommateurs, et plus particulièrement les « millenials » (18 – 34 ans), se tournent de plus en plus vers le e-commerce pour acheter des cosmétiques, l’expérience en magasin est encore privilégiée car elle offre la possibilité de tester les produits sur place. Ainsi, 80,7 % des ventes mondiales de produits de beauté sont encore effectuées en boutique.
Toutefois, parce qu’elle permet un choix plus large, évite l’attente en caisse ou d’avoir à se déplacer, la vente en ligne, mais aussi et surtout l’influence du web sur les décisions d’achat, tend à progresser encore davantage dans les années à venir, risquant bien de cannibaliser les achats en magasin.
Ainsi, une étude réalisée en 2017 pour Facebook révélait que 72 % des femmes qui achètent un produit de beauté sont influencées par leur « expérience en ligne », c’est à dire par l’ensemble des canaux marketing et de communication digitaux : site e-commerce, blog et réseaux sociaux (Instagram et YouTube en tête).
En 2020, les cyber acheteurs ont privilégié l’achat en ligne de produits de beauté chez un géant du commerce en ligne : Amazon (25,1 % des e-acheteurs y ont passé commande d’un cosmétique). Yves Rocher talonne de près l’entreprise de Jeff Bezos, avec 24,4 % d’acheteurs, suivi de près par Sephora et Nocibé.
Toutefois, les rapports de force entre les acteurs traditionnels et les petites marques indépendantes diffèrent fortement sur Internet et en point de vente. Ainsi, les pure players (entreprises exerçant uniquement sur le web) ne manquent pas de concurrencer les mastodontes de l’industrie de la beauté :
Parmi les consommateurs de produits cosmétiques, les blogueuses à l’affût de nouveautés représentent un segment privilégié pour les marques de beauté. Ainsi, une étude réalisée auprès de 500 blogueuses influentes révèlent des chiffres intéressants :
Les produits de beauté les plus achetés sur Internet par les Européennes sont : la crème de jour, le vernis à ongle et le mascara.
Les cyber acheteuses prennent en compte plusieurs critères avant d’acheter un produit cosmétique :
Parmi les autres critères de choix, on peut citer : la réputation et les engagements de la marque, le label / certification, les avis des autres consommateurs et l’emballage.
Toutefois, pour acquérir un produit efficace et de qualité, les consommatrices sont aussi prêtes à mettre le prix puisque 23 % d’entre elles s’autorisent à débourser plus de 60 € pour un soin du visage, et 11 % pour du maquillage.
D’après une étude réalisée pour LSA, les consommatrices de produits de beauté naturels privilégient, quant à elles, d’autres critères :
Les consommatrices qui se détournent des produits naturels le font principalement à cause du prix : 51 % les jugent trop chers.
D’après la plateforme d’influence Hivency, 4 consommateurs sur 5 achètent un produit après avoir vu une recommandation sur les réseaux sociaux.
Ainsi, dans l’industrie de la beauté et des cosmétiques, les réseaux sociaux et leurs influenceurs occupent une place de plus en plus prépondérante, surtout auprès de la génération des « millenials », accro à leurs smartphones, à Instagram et à YouTube :
Les influenceuses beauté ont une influence telle que certaines d’entre elles lancent leur propre marque, à l’instar d’Enjoy Phoenix (l’influenceuse française la plus suivie sur Instagram avec 4,5 millions d’abonnés).
En conclusion, les chiffres du secteur de la beauté prouvent que le marché a encore de beaux jours devant lui.
Portées par des influenceurs très actifs et écoutés sur les réseaux sociaux, mais aussi parce qu’elles permettent de gagner du temps et de l’énergie, les transactions en ligne de produits cosmétiques tendent à se généraliser. L’achat en magasin reste tout de même la norme, en ce qu’il permet de tester un produit avant de l’acheter. Mais les nouvelles technologies telle que la réalité augmentée, qui permet d’essayer virtuellement un produit, pourraient bien contribuer à inverser la tendance.
Outre le e-commerce, on dénombre plusieurs moteurs de croissance pour le marché de la beauté. D’abord, la demande montante de produits bio et naturels. Ensuite, la personnalisation qui permet d’adapter un produit cosmétique en fonction du type de peau, de la météo ou de l’état de fatigue de la consommatrice ; une tendance fortement liée à l’essor des cosmétiques « fait maison ». Des critères qui incitent les marques à faire preuve de plus de transparence et de traçabilité dans la composition de leurs produits.
Il est certain que seuls ceux qui sauront s’adapter aux nouvelles technologies et habitudes des consommateurs arriveront à tirer leur épingle du jeu. Si vous souhaitez en savoir plus sur les stratégies de communication et marketing à adopter pour valoriser votre entreprise ou marque cosmétique, notre agence Alioze est spécialisée dans la communication beauté.
Retrouvez aussi notre article sur les chiffres clés du secteur de la beauté et des cosmétiques en 2021-2022
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